Les goûts (très) salés et sucrés par exemple sont des goûts dont il est difficile de se défaire, tout simplement parce que la tolérance des papilles gustatives se modifie en fonction de la puissance de ces goûts. C’est encore une bonne raison pour ne pas (sur)saler les plats ni donner des aliments sucrés en excès à un enfant, car il s’y habituera et malgré lui sera attiré par ces aliments salés et/ou trop sucrés. 

Mais le palais d’un enfant est heureusement positivement malléable et les enfants ne sont pas plus attirés par les aliments « malsains » que par les autres !

C’est pourquoi varier au maximum l’alimentation des enfants est encore plus importante que pour un adulte. 

Pensez aux habitudes alimentaires si diverses de différents pays, où les enfants ne se posent pas la question de savoir si c’est « normal » ou pas : petit-déjeuner « salé » en Angleterre, plats piquants au Mexique, poissons crus au Japon… Le palais de tous ces enfants est pourtant identique à la naissance, mais il a simplement évolué en étant en contact fréquent avec les aliments/condiments qui constituent leurs repas. Il s’y est adapté.

Et c’est exactement la même chose avec l’alimentation saine et variée en général : un enfant qui y a été habitué trouvera que c’est la norme et n’aura pas peur de manger de tout et de tester de nouveaux mélanges de textures, saveurs et odeurs.

Article par Gisèle Gual, Diététicienne pédiatrique.